Dans le trajectographe de CMS, les MSGC devaient supporter à la fois un flux élevé de particules au minimum d'ionisation (MIPs) de .
ainsi qu'un flux plus faible (quelques
.
) de particules hautement ionisantes (HIPs). Les HIPs sont des particules produites par réactions nucléaires des hadrons sur les matériaux du trajectographe. Ces HIPs peuvent produire jusqu'à 1000 fois plus d'ionisation dans le gaz qu'une MIP et déclencher des décharges entre les électrodes, pouvant endommager les MSGC, l'énergie libérée étant suffisamment importante pour vaporiser le métal des anodes.
Ces décharges peuvent endommager les anodes parfois jusqu'à la coupure totale. Mais elles peuvent aussi entraîner des dépôts métalliques sur les cathodes et sur le substrat, des altérations du mélange gazeux (formation de polymères) ainsi qu'une accumulation de charges dans le substrat (la polarisation). Toutes ces détériorations se traduisent par une diminution irréversible de l'intensité du gain.
Toutes les caractéristiques d'une MSGC doivent donc être soigneusement choisies en tenant compte des effets néfastes dus aux radiations.